Comment soutenir votre enfant lors d’une brève procédure médicale
Il se peut que votre enfant, et même vous, vous sentiez anxieux à l’approche d’une procédure médicale. Ces procédures peuvent inclure entre autres: une voie intraveineuse pour l’administration d’un soluté ou de médicaments, une prise de sang, un prélèvement d’urine, la réparation d’une lacération, la réduction d’une fracture (replacer un os cassé) ou encore, la réalisation d’une imagerie médicale (comme une radiographie, une imagerie par résonance magnétique [IRM] ou une tomodensitométrie [‘’scanner’’]).
Il y existe des moyens simples afin d’aider votre enfant à affronter ces interventions.
Avant l’intervention
Préparez-vous et préparez votre enfant
- Dites à votre enfant où vous vous rendez, qui il rencontrera et ce que ces personnes feront pour l’aider.
- Essayez de rester calme. Soyez positif et utilisez votre timbre de voix habituel.
- Apportez des livres et des jouets. Si c’est possible, laissez votre enfant tenir son jouet favori pendant la procédure. Si vous n’avez pas pu en apporter, demandez au personnel soignant si vous pouvez emprunter quelques livres ou jouets.
- Pendant que vous attendez, distrayez votre enfant en lui faisant écouter sa musique favorite, en parlant de ses activités préférées ou en lui remémorant un événement agréable récent.
Soyez proactif
- Soulagez la douleur de votre enfant en lui donnant de l’acétaminophène (par ex. TylenolMD, TempraMD) ou de l’ibuprofène (par ex. AdvilMD, MotrinMD), s’il n’a pas de contre-indication médicale. Si votre enfant a moins de 6 mois, l'acétaminophène est recommandé. Si vous suspectez que votre enfant de plus de 6 mois ait une fracture ou une entorse, l’ibuprofène est à privilégier, s’il n’a pas de contre-indication à prendre ce médicament. Sinon, donnez-lui de l'acétaminophène. L’équipe soignante aura ainsi plus de facilité à poser un diagnostic et à aider votre enfant.
- Ne donnez pas d’ibuprofène ou d’acétaminophène à votre enfant avant ou peu après l’administration d’un vaccin parce que ces produits peuvent nuire à l’efficacité du vaccin. Attendez après la vaccination pour soulager la douleur ou la fièvre, au besoin. Vous pouvez cependant utiliser une crème analgésique, telle que suggérée ci-bas.
- Avant une piqûre, demandez s’il est possible d’appliquer une crème analgésique. Cette crème peut réduire la douleur causée par une piqûre comme une prise de sang, un vaccin ou l’installation d’un soluté. Un vaporisateur réfrigérant peut aussi être utilisé pour les enfants de plus de 3 ans.
- Si votre enfant doit se faire piquer sur le bout du doigt (par ex. : pour mesurer sa glycémie [son taux de sucre]), réchauffez-lui les doigts.
- Si vous allaitez votre enfant, demandez si vous pouvez l’allaiter avant, pendant et après l’intervention. Cela peut aider à réduire la douleur et l’anxiété lors de procédures chez le nourrisson.
- Si votre enfant a moins d’un an, demandez s’il est possible de lui administrer du saccharose (sucrose, ou eau sucrée). Le sucrose peut contribuer à réduire la douleur causée par une piqûre et fonctionne souvent mieux s’il est utilisé avec une suce. Commencez à administrer les gouttes de sucrose 2 minutes avant la piqûre et continuez de le faire tout au long de l’intervention. Si votre hôpital ou votre clinique ne possède pas de sucrose, vous pouvez en préparer en mélangeant 1 cuillerée à thé de sucre granulé à 2 cuillerées à thé d’eau.
- Si votre enfant se sent très anxieux à l’approche de la procédure, vous aurez peut-être besoin d’aide. Certains hôpitaux sont dotés d’experts (spécialistes du milieu de l'enfant) qui peuvent aider votre enfant à se sentir plus calme à l’approche d’une intervention médicale.
Il est parfois possible d’éviter certaines procédures
- Si votre enfant a une gastro-entérite ou une autre infection virale, encouragez-le à boire afin de réduire le risque de se faire installer un soluté en raison d’une déshydratation.
- Si votre bébé a besoin de faire une analyse d’urine stérile (propre), il est parfois possible d’utiliser une technique qui permet d’éviter l’utilisation d’un cathéter. Demandez à votre professionnel de la santé si cette technique peut être utilisée chez votre enfant.
- Certaines lacérations (coupures) peuvent être réparées à l’aide d’une colle médicale plutôt que des points de suture. Discutez-en avec votre professionnel de la santé.
Pendant l’intervention
Aidez votre enfant à maintenir une position confortable
- Pour plusieurs procédures, il est possible d’asseoir votre jeune enfant sur vos genoux, vous permettant ainsi de le serrer dans vos bras pour l’immobiliser pendant l’intervention, tout en le réconfortant. S’il est plus âgé, votre enfant peut également s’asseoir seul, plutôt que de se coucher sur le lit.
- Vous pouvez tenir votre bébé selon la technique du kangourou, sur votre poitrine ou encore l’emmailloter dans une couverture pour la procédure.
Distrayez votre enfant. La distraction peut réduire son stress et l’aider à se sentir mieux
- Racontez-lui une histoire. Transportez-le dans un monde imaginaire.
- Discutez d’une activité qui plait à votre enfant, pour ainsi lui rappeler un moment agréable.
- Jouez à un jeu « cherche et trouve » ou à un autre jeu qu’il aime.
- Écoutez de la musique ou chantez ensemble.
- Faites-lui regarder une vidéo sur votre téléphone ou votre tablette.
Utilisez des techniques de relaxation auprès des enfants plus âgés
- Encouragez votre enfant à prendre de grandes respirations et à expirer lentement.
- Faites-lui souffler des bulles ou utiliser un vire-vent.
Évitez les mots ou les gestes qui peuvent être une source de confusion pour votre enfant
- Gardez votre calme, restez détendu et utilisez un timbre de voix réconfortant.
- Évitez de dire « c’est fini » alors que l’intervention est encore en cours.
- Évitez de dire « je suis désolé ». Vous faites ce qu’il y a de mieux pour votre enfant.
- Utilisez l’humour et des paroles d’encouragement.
Après l’intervention
Aidez votre enfant à passer à autre chose
- Cajolez, bercez ou allaitez votre bébé. Cajolez votre enfant plus âgé.
- Réconfortez votre enfant en lui donnant son jouet ou son toutou favori ou encore sa couverture préférée.
- Jouez, parlez ou lisez avec votre enfant.
- Rappelez à votre enfant plus âgé que l’intervention contribuera à ses soins.
- Si vous donnez une récompense à votre enfant après une intervention, expliquez-lui que c’est pour le féliciter parce qu’il a bien fait ça (et non parce que vous voulez vous excuser).
Ressources supplémentaires
Révisé par les comités suivants de la SCP
- Comité consultatif de l’éducation publique
- Comité des soins aigus
Mise à jour : February 2020