La contraception des adolescentes
La contraception peut contribuer à prévenir une grossesse. Elle peut également atténuer les crampes menstruelles, les menstruations abondantes et l’acné. Puisqu’il existe divers types de contraception, les adolescentes devraient parler à un professionnel de la santé (« PdS ») avant de choisir la méthode qui leur convient le mieux.
Parler de contraception à votre adolescent
Il peut être stressant de parler ouvertement à votre adolescent de la transformation de son corps et des relations sexuelles, mais c’est important. Les parents sont les mieux placés pour répondre aux questions et parler de valeurs. Les enfants et les adolescents qui se posent des questions sur les relations sexuelles et la contraception et qui n’ont pas de réponse peuvent se fier à leurs amis ou à Internet et obtenir des renseignements erronés.
Au lieu de parler « des abeilles et des fleurs », ce qui peut être lourd à la fois pour les parents et les adolescents, commencez à donner de l’information à votre enfant bien avant qu’il soit prêt à avoir des relations sexuelles. Demandez à votre enfant, garçon ou fille, s’il sait comment prévenir une grossesse et se protéger contre les infections transmises sexuellement (ITS). C’est également l’occasion d’avoir des conversations sur les relations saines et le consentement. Si vous êtes ouverts, votre adolescent se sentira à l’aise de vous poser ses questions et de vous parler de ses préoccupations. Il est également plus probable qu’il fasse de meilleurs choix, plus sécuritaires, lorsqu’il décidera d’avoir des relations sexuelles.
Encouragez votre adolescent à parler de contraception avec son PdS. S’il a l’occasion de parler seul à seul avec son PdS pendant au moins une partie de son rendez-vous, il obtiendra de l’information exacte et participera à ses propres soins.
Les méthodes contraceptives
Si votre adolescente comprend les avantages et les risques de chaque méthode contraceptive, elle sera mieux en mesure de choisir celle qui lui convient le mieux.
Rappel : Quelle que soit la méthode retenue, votre adolescente devrait toujours utiliser un préservatif (condom). Les condoms sont les seules méthodes contraceptives qui assurent une protection contre le VIH et certaines autres ITS.
Les dispositifs et les systèmes intra-utérins (DIU et SIU)
Un dispositif ou un système intra-utérin (DIU ou SIU) est un petit appareil que place un PdS dans l’utérus pour éviter les grossesses. Les DIU :
- sont efficaces à plus de 99 % pour prévenir une grossesse.
- sont les méthodes contraceptives les plus efficaces et les plus fiables et sont souvent recommandées en premier.
- sont sécuritaires pour les adolescentes.
- peuvent être utilisés sur une longue période (de 3 à 7 ans, selon le dispositif utilisé).
- peuvent être retirés en tout temps par un PdS.
- ne contiennent pas d’hormones. Les SIU en renferment une petite quantité.
- ne provoquent pas de prise de poids.
- ne provoquent pas l’infertilité.
- peuvent amplifier les saignements menstruels ou les crampes menstruelles. Les SIU réduisent généralement les crampes menstruelles et les saignements menstruels et peuvent même les faire disparaître complètement.
Les injections d’hormones
Les injections d’hormones sont efficaces à 94 % pour prévenir une grossesse. Elles sont administrées tous les 3 mois par un PdS. Leurs effets secondaires peuvent inclure :
- la prise de poids,
- des saignements légers ou irréguliers ou la disparition des saignements menstruels,
- une perte réversible de la minéralisation des os,
- un délai avant la reprise des cycles menstruels normaux une fois les injections terminées.
Les comprimés hormonaux (la pilule)
Deux types de comprimés sont offerts : les pilules combinées, qui contiennent de l’œstrogène et de la progestérone, et les pilules progestatives, qui contiennent seulement de la progestérone.
- Si elles sont bien prises, elles sont efficaces à 91 % pour prévenir une grossesse.
- Leurs effets secondaires peuvent inclure des saignements irréguliers (plus fréquents avec la pilule progestative), la sensibilité des seins, les nausées ou les maux de tête.
- En général, la pilule ne provoque pas de prise de poids.
- Certains médicaments sur ordonnance et certaines plantes médicinales peuvent nuire à leur efficacité.
- Bien que le risque de caillot ou d’accident vasculaire cérébral soit minime, il augmente légèrement avec la prise de la pilule combinée. Il est plus élevé chez les fumeuses. La grossesse s’associe à un risque de caillot beaucoup plus important.
Les anneaux vaginaux
L’anneau vaginal est un petit anneau de plastique souple qui libère des hormones semblables à celles de la pilule combinée. L’adolescente insère l’anneau dans son vagin et l’en retire 3 semaines plus tard. La quatrième semaine, elle est menstruée.
- L’anneau vaginal est efficace à 91 % pour prévenir la grossesse.
- Il s’associe aux mêmes effets secondaires et aux mêmes risques que la pilule combinée.
- Une irritation et des écoulements du vagin sont possibles.
Les timbres contraceptifs
Le timbre contraceptif est un carré adhésif beige qu’on appose sur le bras, le dos, les fesses, le ventre ou la cuisse. Il faut le porter pendant 3 semaines. La quatrième semaine, l’adolescente enlève le timbre et est menstruée. Après la quatrième semaine, elle met un nouveau timbre.
- Le timbre est efficace à 91 % pour prévenir la grossesse.
- Il s’associe aux mêmes effets secondaires et aux mêmes risques que la pilule combinée.
- Une irritation ou une décoloration de la peau sous le timbre sont possibles.
Les préservatifs (condoms)
- Le condom est efficace à 82 % pour prévenir la grossesse.
- Il est hautement efficace pour prévenir la grossesse lorsqu’il est utilisé conjointement avec une autre méthode contraceptive.
- Il offre une protection contre le VIH et de nombreuses ITS, mais pas toutes.
- Il est souvent offert gratuitement aux cliniques pour adolescents ou aux cliniques de santé publique.
- L’accès aux condoms n’encourage pas les activités sexuelles, mais il accroît la probabilité de relations sexuelles sécuritaires lorsqu’elles auront lieu.
La contraception d’urgence
La contraception d’urgence peut être utilisée peu après des relations sexuelles non protégées (ou le bris d’un condom) pour prévenir une grossesse. C’est une méthode complémentaire, qui ne devrait pas être utilisée comme méthode contraceptive principale.
Aider votre adolescente à tirer le maximum de sa contraception
Sauter des menstruations : Selon les études, il est sécuritaire de sauter des menstruations en ne respectant pas la semaine d’arrêt et en commençant immédiatement un nouveau paquet de pilules ou en mettant un nouvel anneau vaginal ou un nouveau timbre. Votre adolescente peut parler à son PdS pour vérifier si c’est une bonne solution pour elle.
L’inutilité du test Pap : On avait l’habitude de procéder à un examen gynécologique et à un frottis cervical (test Pap) avant de prescrire une méthode contraceptive. Cependant, les examens provoquent beaucoup de stress et ne fournissent pas vraiment d’information, à moins que l’adolescente ait des symptômes particuliers. D’après les lignes directrices nationales, on peut attendre jusqu’au début de la vingtaine avant de faire le premier test Pap, à moins que l’adolescente ait des problèmes immunitaires. Les adolescentes sexuellement actives devraient subir un dépistage des ITS au moins une fois par année.
Des prescriptions d’un an : Des prescriptions annuelles encouragent les adolescentes à prendre leur méthode contraceptive sans discontinuer. Les parents peuvent contribuer en suivant le moment où il faut aller chercher les ordonnances en pharmacie et les renouveler chez le médecin.
Ressources supplémentaires
Révisé par les comités suivants de la SCP
- Comité de la santé de l’adolescent
Mise à jour : avril 2018